Les arbres (photos singulières, émouvantes, sensibles)
En mars 2018, Aude Crozet nous adresse cette photographie prise en contre plongée de deux chênes jumeaux, enlacés dans en forêt de Boulogne (Loir-et-Cher). « Ils ont 330 ans et mesurent environ 32 m de haut et 110 cm de diamètre chacun. Une apparition touchante et impressionnante dans cette forêt où ses congénères ne dépassent pas les 130 ans… »
Cette rubrique met en évidence la beauté des arbresà travers les photographies qui leur sont consacrées. Cette page accueille du monde entier les photographies personnellesqui nous sont envoyées : arbres familiers, majestueux, sensibles, isolés, singuliers, spirituels, étranges, amicaux…
Les photographies doivent être originales et elles nous sont envoyées par leurs auteurs : elles viennent de Frances Attwood, Vero Bene, Sylvie Dallet, Albert David, Laurence Honnorat, Elisabeth Launay-Dolet, Yannick Lebtahi, Weixuan Li, Ivan Magrin-Chagnolleau, Michel Monier, Eddy Saint-Martin, Félix Monsonis, Gilbert Schoon, et bientôt de vous….
l’Arbre Cercle/Cézallier (photo Vero béné)Sensualité (photographie Yannick Lebtahi)
Coupe de bois (Photo-Michel Monier, Auvergne)Le cyprès de Chanteuges (photo Sylvie Dallet)
Pas de promesse des fleurs : le cerisier sans fruits (photo Gilbert Schoon)
Le « chêne des sorcières » de Saint-Avold (photo Album Eaux & Forêts, droits réservés)La porte des arbres, Taiwan, juillet 2010 (photo Weixuan Li)Drapeaux de prières et arbres sacrés (Gansu, juillet 2010-Chine, photo Weixuan Li)Désert États-Unis (photo Laurence Honnorat)L’arbre fée d’Oxfort
Le baobab qui nous attend (photo Eddy Saint-Martin, 2014, Sénégal)L’Arbre qui salue les passants (Sénégal, photo Eddy Saint-Martin)
Montreuil sous bois, un matin d’hiver (photo Gilbert Schoon, Région parisienne)Pommier chamane (photo Sylvie Dallet, Normandie)
Frènes amoureux/vallée de la Desges (photo Véro béné)L’arbre des États-Unis d’Europe, planté par Victor Hugo à Guernesey (Photo Sylvie Dallet)
Coupe de bois (Photo-Michel Monier, Auvergne)
L’arbre du saut du saumon (Romsey, photo France Attwood, Angleterre)À Rio de Janeiro, l’arbre à la plage (Brésil, Photo Laurence Honnorat)
L’arbre du sentier/Forêt de Fontainebleau (photo Sylvie Dallet)
Le cerisier d’Auteuil (Elisabeth Launay-Dolet)
Un Tamaris crétois en bord d’eau (photo Monsonis)L’arbre corse, chaleur (photographie Albert David)
7 réflexions au sujet de « Les arbres (photos singulières, émouvantes, sensibles) »
Pourquoi l’arbre nous touche-t-il?
Parce que son bois inventa le feu
Le papier et le carton.
Parce que son tronc inventa le cylindre.
Sa feuille l’ombre et la lumière,
Sa ramure la cabane et la balançoire,
Et l’escalade vers le ciel.
Parce qu’Il nous apprend
La présence et l’absence,
La patience et le silence.
Il était une feuille avec ses lignes
Ligne de vie
Ligne de chance
Ligne de coeur
Il était une branche au bout de la feuille
Ligne fourchue signe de vie
Signe de chance
Signe de coeur
Il était un arbre au bout de la branche
Un arbre digne de vie
Digne de chance
Digne de coeur
Coeur gravé, percé, transpercé,
Un arbre que nul jamais ne vit.
Il était des racines au bout de l’arbre
Racines vignes de vie.
Vignes de chance
Vignes de coeur
Au bout des racines il était la terre
La terre tout court
La terre toute ronde
La terre toute seule au travers du ciel
La terre.
Pourquoi l’arbre nous touche-t-il?
Parce que son bois inventa le feu
Le papier et le carton.
Parce que son tronc inventa le cylindre.
Sa feuille l’ombre et la lumière,
Sa ramure la cabane et la balançoire,
Et l’escalade vers le ciel.
Parce qu’Il nous apprend
La présence et l’absence,
La patience et le silence.
Seul,
Droit,
Il domine et nous adresse une leçon de prestige
Il capte notre regard pour nous ouvrir à l’infini…
Et, je me demande,
Qui suis-je ?
bras qui s’élèvent
embrassé et embarrassé
il est là
chaleur du corps à corps
écorce rugueuse
la frondaison commence sur le gel matinal couverture pour le hêtre isolé
kaléidoscope lumineux qui s’éparpille au travers de la rosée soyeuse
les lettres de l’alphabet jaillissent comme égayées par leur éparpillement
pépiement de l’oiseau lyre dans l’azur
le tramway m’emporte
Maryse Emel
ROBERT DESNOS
IL ÉTAIT UNE FEUILLE
Il était une feuille avec ses lignes
Ligne de vie
Ligne de chance
Ligne de coeur
Il était une branche au bout de la feuille
Ligne fourchue signe de vie
Signe de chance
Signe de coeur
Il était un arbre au bout de la branche
Un arbre digne de vie
Digne de chance
Digne de coeur
Coeur gravé, percé, transpercé,
Un arbre que nul jamais ne vit.
Il était des racines au bout de l’arbre
Racines vignes de vie.
Vignes de chance
Vignes de coeur
Au bout des racines il était la terre
La terre tout court
La terre toute ronde
La terre toute seule au travers du ciel
La terre.
Pour quelques brèves journées
Chaque année l’arbre revêt,
Son habit de feuilles d’or.
Puis il se dévêt, et s’endort
Square des Champs Elysées.
Quand il dort,
Rêve-t-il,
Qu’il lutine
Albertine?
Bonjour,
Voici 2 photos :
– un témoin rescapé du Canal du Midi : https://lut.im/cKtJ0tnB/2VWYahun
– vers Dakar : https://lut.im/1Lv47IkQ/seBYAXt5
A bientôt,
J.
Je sais toujours où le trouver
C’est normal il ne bouge jamais
Et quand le bonheur se fait rare
César me raconte son histoire
Il me dit de sa voix grave d’arbre âgé
Même si je n’ai pas beaucoup voyagé
La pays est venu à moi
Ce n’est pas de la langue de bois
Au temps de ma splendeur
Des hommes sans foi ni coeur
Sont venus m’arracher
à la forêt
Ils m’on mis sur une place
Où pisse le chiens qui passent
Où les pigeons
Sur moi se soulageait
Ils regardaient à peine
En allant noyer leurs peine
Dans le seul abreuvoir
Du quartier
J’entaidais leurs cris de haine
De villageois qui plaignent
Du bordel
Que font les étranger
Je sais toujours où le trouver
C’est normal il ne bouge jamais
Et quand le bonheur se fait rare
César me raconte son histoire
Sous le béton mes racines
Dans les courbes assassines
Comme une menace
Grandissaient
S’épanouissant de colère
Privées de l’eau et de l’air
Que tout arbre
Est en droit d’exiger
Elles fendirent le pavé
Sans se laisser entraver
Par les cris des passants
Assiégés
On fit venir une benne
On jeta mon corps d’ébène
Dans la fosse
où tu m’a retrouvé
je sais …..
Il me dit
De sa voix grave d’arbre âgé
Même si je n’ai pas beaucoup
Voyagé
Un ami est venu à moi
Ça n’est pas de langue de bois
(César / Alexis HK / https://www.youtube.com/watch?v=lHRJglcZJgE)
Petits pétales libres au vent
Vert gazon tacheté
Printemps du cerisier