Le Festival de Création contemporaine des Arts ForeZtiers fondé en août 2010 par l’Institut Charles Cros à Chavaniac-Lafayette (communauté de communes de Paulhaguet, Haute-Loire, Auvergne, aujourd’hui communauté de communes des Rives de l’Allier), Les Arts ForeZtiers, se situe dans le Parc Naturel Régional du Livradois-Forez, sur le village de naissance du héros des deux mondes, Lafayette, dont la devise est depuis la Révolution américaine, « Pourquoi pas ? » ( en latine : “Cur non ?”).
Ce village est , en quelque sorte, “le centre du Monde”, tant par la diversité de sa végétation que par l’enchevêtrement de son histoire.
Le village de Chavaniac-Lafayette juxtapose en effet, au Parc du Château de Lafayette (géré aujourd’hui par le Conseil départemental de Haute-Loire), planté d’essences américaines, deux Conservatoires attachés à la préservation des plantes d’Auvergne : le Conservatoire botanique national du Massif central et le Conservatoire d’espaces naturels d’Auvergne.
L’ histoire du village est également marquée par une passionnante action caritative menée par des philanthropes américains, qui, au début du XXème siècle jusque dans les années 1960, ont accueilli des orphelins de guerre, construit puis développé un Préventorium modèle, aujourd’hui désaffecté.
Parmi les arbres planté dans le Parc, un sycomore discret représente pourtant le parcours d’Armstrong de la Terre à la Lune. Cet “arbre de la Lune” est, en effet, né d’une graine de sycomore déposée sur la Lune, retournée vers la Terre par le vaisseau spatial et offerte à la terre natale de Lafayette. La graine s’y est enracinée… Le sycomore n’est il pas l’arbre de l’au-delà ?
Parmi les arbres du Conservatoire botanique national du Massif Central, dans un lieu verdoyant où il peut rester au frais d’une herbe tendre, un rare bouleau nain (Betula nana) s’est égaré du Cercle arctique où il pousse naturellement. Espèce protégée dont il ne subsiste que quelques spécimens dans le Jura, en Margeride et à Chavaniac, ce Bouleau hermaphrodite est un végétal relique de l’ère glaciaire.
Et tant d’autres mystères ponctuent cet espace mixte, à la géologie enchevêtrée… La rivière de la Senouire coule non loin du village, qui, naguère, charriait entre ses eaux vives de l’or…
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La nature, comme l’être humain, abandonnée à elle-même, se dégrade. C’est le soin qu’on lui porte qui l’embellit et qui, au retour, enthousiasme les êtres humains et renforce leur lien social. J’observe que les soins qui envelopent le monde de Chavaniac-Lafayette sont un exemple de l’immense bonheur que soffre l’être humain à soi-même en consentant de petits soins à son lieu de vie.
Superbe, je ne connaissais pas l’histoire de ce village bien que je sois Brivadoise. Belle initiative que ce festival… une plongée dans la botanique céleste et hop, je revis !