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Peuples racines, peuples raisonnables

Tel est le titre de la conférence dansée de l’édition 2023 du festival des Arts foreZtiers. J’ai sélectionné des textes au fil de différentes lectures. Je souhaitais que les textes soient beaux, poétiques et engagés et que chaque extrait ait une autonomie propre, que l’on puisse le comprendre quand bien même on ne connaitrait pas l’ensemble de l’ouvrage ou du roman duquel il était extrait. Chemin faisant une trame thématique s’est créée autour de ces titres : matrice de vie, intensité du présent par la relation aux autres et au monde, la connaissance par le corps, les racines s’entremêlent, des mondes détruits et guérir le monde abîmé.

Albert David m’a accompagnée en musique. Pendant le spectacle à Chavaniac-Lafayette, nous avions enregistré des lectures pour que je puisse danser dessus, ou bien c’est Albert qui en lisait et certains textes, c’est moi qui les lisais, sans danser alors, sauf les deux que je connaissais bien par cœur.

Dans ce qui suit, je présente chaque thème. Les liens hypertextes dirigent vers les vidéos de lectures dansées réalisées ultérieurement en différents lieux.

Matrice de vie

J’ai sélectionné trois extraits du roman d’Alain Damasio intitulé Les furtifs et un extrait du roman Le partage des eaux de Alejo Carpentier. Quand j’ai découvert le roman d’Alain Damasio, je me suis dis comme une évidence que les furtifs et les furtives sont l’essence de la vie. Les trois extraits sont pris à différents moments de la lecture du roman : « blanc », « revenir » et « cacourir ». Quand dans le roman d’Alejo Carpentier j’ai lu la mère est « la base de toute religion », je me suis dis qu’il était évident de lier ces deux lectures. Peuples racines, peuples à la racine de toute vie, les furtifs, les furtives et les mères pouvaient lancer la danse.

Intensité du présent par la relation aux autres et au monde

Quand on commence à faire des recherches sur les peuples racines, il y a cette idée que nous, les animaux humains, faisons simplement partie du vivant. Une manière de le respecter, c’est d’être dans une relation amicale avec le monde. Dans le roman Les mangeurs de nuit, de Marie Charrel, il y a ce désir de « faire corps avec l’autour ». Dans Les abeilles grises, l’auteur Andreï Kourkov nous invite à tenter un jour « de coucher au-dessus d’un essaim d’abeilles ».  C’est chaque jour que l’on peut faire l’effort de sentir la relation aux autres et au monde, par exemple quand on se rend en vélo à son travail dans notre nature urbaine. La danseuse Nadia Vadori-Gauthier se donne même cet impératif éthique : « y aller quoi qu’il arrive ». Elle s’oblige à faire cet effort chaque jour quoi qu’il arrive.

La connaissance par le corps

Le corps est engagé dans le monde. Tous les sens en éveil. Marie Charrel nous invite à lire des contes du nord du Canada, du monde tsimshian, dans une terre de saumons où les hommes savent ce qu’ils leur doivent. Je trouve que les professeurs de danse, par les conseils qu’ils donnent à leur élèves, les invitent à devenir hommes-et-femmes-saumons à leurs façons. Du nord-ouest canadien, allons vers les nombreuses îles du Pacifique avec Roberto Casati dans Philosophie de l’océan et imaginons l’histoire des habitants du Pacifique. Puis arrivons en Nouvelle-Zélande avec Sacha Bourgeois-Gironde dans Etre la rivière pour découvrir comment le peuple maori a abordé cette grande terre en navigateur.

Les racines s’entremêlent

Les racines s’entremêlent parfois à des milliers de kilomètres. Par conséquent, avoir des racines, cela ne signifie pas être assigné à résidence en un lieu. Nous sommes multi racinaires. Nous les humains, nous les vivants. Dans L’arbre monde, Richard Powers nous explique l’origine du mot « book » en anglais en dégustant une papaye. Dans Les mangeurs de nuit, Marie Charrel nous invite avec grande poésie à considérer une amitié profonde tissées de racines nord canadiennes et japonaises. Il faut retenir ce mot japonais : natsukashii, qui « décrit le sentiment que réveille un souvenir soudain ». Les souvenirs forment des lits racinaires.

Des mondes qu’il faut réparer

Le vivant souffre du fait d’une partie des humains. Des mondes sont détruits. Dans le roman Cher premier amour, Zoé Valdès nous conduit au cœur de la forêt cubaine. L’extrait que j’ai choisi ici est un cri pour le droit de vivre. Tout récemment, Emilie Barrucand nous rappelle la terrible atteinte des sols, des populations et des libertés, les trois ensemble, qui touchent l’Amazonie. La dévastation de la forêt et des sols est une tragédie plurielle. Les peuples racines en souffrent, la vie en souffre.

Guérir le monde abîmé

« Pour espérer un vrai changement pour la protection de l’Amazonie et des peuples autochtones, l’Europe doit aussi se remettre en question » écrit Emilie Barrucand. Le droit des rivières oblige chaque génération à réenvisager ses responsabilités comme une dette qui s’étend sur les générations futures. Il y a des capitaines qu’il ne faut pas écouter et il faut des réservoirs de rêves, tel est le motif du roman de Mariane Rötig, La disparition des rêves. Au musée du quai Branly, il y a eu ce spectacle de danse : Guddir Guddir de Dalisa Pigram. C’est l’appel d’un oiseau, ne le manquons pas. Roberto Casati répond à l’appel en suggérant la création d’un « syndicat du plancton ». C’est très sérieux, c’est impératif.

Merci à Olga Kataeva-Rochford pour les photographies, à noter sur la photo ci-dessus où je suis de 3/4 dos que l’on peut voir deux tableaux d’Olga et un peuple migrateur sur le banc

Affiches du Festival 2025 : À LA GRACE DES FORÊTS

Les étudiants de première année des Métiers du Multimédia et de l’Internet (MMI de l’Institut Universitaire Technologique de Champs sur Marne) ont composé 51 affiches pour le Festival des Arts Foreztiers 2025.
L’équipe du festival a sélectionné en première lecture les oeuvres de :

Gaël Grandval, Noor Da Silva, Justine Thebault, Alyssa Karahan, Mélissa Cumur, Antoine Montoya, Matthieu Puydoyeux, Elias Zerar.

Les voici, d’autres seront insérées progressivement

Un programme en mouvement : Peuples Racines

Le programme du Festival des Arts Foreztiers 2023 s’élabore tranquillement, avec des animations, des concerts des conférences et une exposition d’oeuvres inspirées du thème des Peuples Racines.

Déambulations, dialogues et animations de 10 heures à 21 heures en présence des artistes.

Nous attendons pour exemple (liste non close) :

ANIMATIONS / Salle des Fêtes, Ferme Saint Éloi

  • tous les jours, une déambulation poétique de Christelle Westphal qui, après avoir fait pousser des plantes sur des chapeaux (oui vous avez bien lu…), photographie les personnes qui osent (et aiment) porter ces chapeaux vivants. En journée..
  • des concerts de Willy Blix et ses extraordinaires animaux de métal, en plusieurs moments , tous les jours à 16 heures :
    • dimanche 23 Willy Blix est accompagné par le danseur butho Stève Lô en performance à 16 heures (square devant la Ferme Saint Eloi).
  • un film « Je suis un arbre qui parle ! », réalisé et présenté par Carole Contant, vendredi 21 à 20 heures (Salle des Fêtes)
  • une performance musicale, contée et dansée par Céline Mounier et Albert David (électroacoustique) sur le titre « Peuples racines, peuples raisonnables », samedi 22 juillet à 18 heures (salle des Fêtes).
  • une conférence sur les « Chamanismes à l’orée du XXIe siècle » animée par Sylvie Dallet accompagnée des sons inspirés de Birgit Yew von Keller (violoncelle, chant et tambour) dimanche 23 juillet à 18 heures (salle des Fêtes)
  • Des expressions poétiques impromptues au fil des journées, dont
    • un atelier d’écriture collective sur le thème des Racines animé par Pierre Crabié, lundi 24 à 11 heures (Ferme Saint Eloi)
  • une installation « Jardin du Souvenir des chênes », conçue (et animée au chant) par Catherine Marquette (garages Prévent);

Lieux des EXPOSITIONS : ferme Saint Éloi, Hauts garages du Prévent, salle des Aînés

—–Des oeuvres peintes, brodées, estampes ou dessinées de Barbara d’Antuono, Rosine Astorgue, Thierry Basile, Véro Béné, Johan Bonnefoy, Diane Cazelles, Sylvie Dallet, Olga Kataeva Rochford, Iziak Keller, Jean-François Jullien, Weixuan Li, Félix Monsonis, Eddy Saint-Martin, Fabienne Recanzone, Anouk Rugueu, Sylvain Salomovitz, Florence Vasseur…

—- des sculptures (bois, pierre et terre, verre et céramique) de Daniel Chabidon, Jean-François Courbe, Gallou (brodeuse de fer), Olga Kataeva-Rochford, François Lacoste, Wei Liu, Isabelle Lambert, Julia Litvine, Fanny Pallardo, Quatsous, Elisabeth Toupet….

— les photographies d‘Albert David, Vinciane Liners, la Galerie Lumière des Roses, Jean Claude Moschetti (sous réserve)…

  • L’association Mémorielle de Chavaniac-Lafayette « Adrienne & Eugénie« , s’associe au thème du Festival des Arts Foreztiers 2023, Peuples Racines, pour présenter un panel de photographies anciennes sur la mémoire du village et de ses habitants (salle des Aînés, samedi 22 et dimanche 23, toute la journée).
  • Le Conservatoire des Espaces naturels d’Auvergne s’associe au Festival des Arts Foreztiers par une exposition photographique sur les forêts anciennes : « De sève et d’écorce, éloge des vieilles forêts – Sylvae » (salle des Fêtes)

— Conférences scientifiques sur le thème des Peuples Racines (salle des Fêtes):

  • Ruth Scheps (productrice à France Culture et journaliste scientifique à la Radio Suisse Romande, autrice et membre du  comité de rédaction  de la revue « Arts et Sciences” (www.openscience.fr), « De la sève aux racines » vendredi 21 à 18 heures (salle des fêtes)
  • Sylvie Dallet (professeure des universités, essayiste  sur la créativité contemporaine « chamanisme et animisme »), dimanche 23 à 18 heures (salle des Fêtes),  » Chamanismes en mouvement, apprivoiser l’inconnu » , conférence accompagnée au violoncelle et chant par Birgit Yew von Keller
  • Bertrand Chapuis (psychiatre et psychothérapeute, membre de l’École Française de Daseinsanalyse, essayiste sur l’humanisation par les mères Neandertal), « Comprendre et accepter nos racines les plus anciennes », lundi 24 à 17 heures
  • Pour aller en groupe, au départ de la Ferme Saint Éloi :
    • une visite guidée du Festival le samedi 22 juillet par le Pays d’Art & d’Histoire des Rives du Haut Allier de 14 heures 30 à 16 heures 30
    • une promenade sylvestre organisée par le Conservatoire botanique du Massif Central le dimanche 23 à 11 heures ( une heure environ)

Affiches du Festival 2023 : Peuples Racines

Les étudiants de première année des Métiers du Multimédia et de l’Internet (MMI de l’Institut Universitaire Technologique de Champs sur Marne) ont composé 56 affiches pour le Festival des Arts Foreztiers 2023.
Le titre de « Peuples Racines » a suscité beaucoup d’interrogations et de suggestions visuelles. Quatorze propositions originales sont finalistes de ce concours de l’affiche qui représentera le Festival 2023. L’équipe du Festival a sélectionné en première lecture les oeuvres de :

Tania Almeida Gomez, Danish Anwar Chaudry, Antoine Attali, Dyana Balit, Thomas Bansront, Noah Calmette, Loana Chalach, Corentin Chalat, Jade Célestine, Patrick Faure, Daria Iarovaia, Andréa Laizeau, Yannick Midey, Cécile Phan Nguyen et Léo Planus.

En voici quelques unes, les autres seront insérées progressivement…

Festival des Arts FOREZTIERS 2023

Pour différentes raisons et particulièrement la désir du Conseil Général de Haute-Loire de recentrer l’année 2023 sur le thème du VÉGÉTAL, en année impaire…

Le Festival des Arts Foreztiers va se déplacer d’une année paire à une année impaire…
Nous allons donc organiser deux années de suite le Festival : 2022 et 2023, ce qui exige des prouesses d’organisation et de travail d’équipe !

Le Prochain Festival se situe donc du vendredi 21 juillet au lundi 24 inclus…
Le thème en est : PEUPLES RACINES,

avec comme toujours des conférences, des expositions, des performances des expressions artistiques et de recherche mêlées….

à bientôt !

Mail : artsforeztiers@orange.fr

Affiche créée par Daria Iarovaia (promotion Métiers du Multimédia et de l’Internet de l’IUT de Champs dur Marne, Université Gustave Eiffel, 2023) pour le Festival des Arts Foreztiers 2023
Arbre ancêtre du Kazakhstan
L’arbre nid (Tableau Sylvie Dallet, 2021)

Retour sur Images du Festival juillet 2022

Les images du Festival 2022 sont dans nos coeurs d’artistes et de passants, mais… il est parfois nécessaire de partager, pour mieux le faire connaître, des lieux, des ambiances, des oeuvres avec ceux et celles qui espèrent venir ou revenir en juillet 2023 au Festival….

Ces photographies apportent des éléments

qui seront commentés dans les jours qui viennent !

La porte annonciatrice du Festival, Ferme Saint Éloi.

Présenter un Festival de quatre journées intenses, préparé longtemps en amont sur le site de Chavaniac-Lafayette invite à plonger dans les album de photos, à sélectionner des images, se remémorer des moments intenses et riches. C’est un grand plaisir. Voici une sélection d’images. Suivront des récits sous formes de voyages traversant des thèmes, racontant la forêt. Pour l’instant, découpons le récit en images thématiques : les œuvres, les artistes, le public, ou l’inverse le public, les œuvres, les artistes.

Déambulations collectives…

Déambulation sur l’allée de Pommiers, Louise, danseuse toute de vert vêtue, précède l’assemblée. La danse est force de vie. « Dansez, sinon nous sommes perdus » disait Pina Bausch.
Céline Mounier et Sylvie Dallet servent de guides. C’est agréable d’être guide !
Vernissage du Festival avec Sylvie Dallet, présidente du Festival, la Vice présidente du conseil Général Annie Ricout et la maire adjointe de Chavaniac Luce Mansot (et Michel Garnier, maire adjoint). Les festivaliers sont attentifs.
Artistes et public échangent et se sourient.
Les enfants du Centre de Loisir Léo Lagrange de Brioude sont venus pour des ateliers de création.

Les lieux et le public et les créateurs présents

Albert David semble bien fier au premier étage de la ferme Saint Éloi.
Les garages du Prévent ponctués des Guetteurs de Patrick Blanchandin, des sculptures métal de Jean-Eddy Rémy et des peintures au brou de noix de Jean Luc Favero. A mesure que la journée avance vers le soir, le soleil inonde et les œuvres s’animent.
Visite à l’étage de la Ferme Saint Éloi, allocution de Sylvie Dallet, qui guide avec une âme de relieuse, disons, tout en reliance.
Le concert électroacoustique de Jean Claude Heudin salle des Fêtes, soieries de Danielle Boisselier. Des soieries qui vont bientôt faire partie du décor d’un spectacle.
La performance chinoise (Ziqi Peng et son groupe) présentée aux enfants. Il y a la poésie des photographie et des textes, du mouvement et de l’attention des enfants qui écoutent les textes dits en chinois.
Ferme Saint Éloi, espace de Florence Richard (céramiste) et Lou le Cabellec (peintures).
Lors d’une visite-conférence….
Les mangeoires originelles (accrochage des oeuvres papier de Sylvie Dallet)
Danse de Louise Soulié Dubol allée des Pommiers
Premier étage : exposition sculptures, photographies, peintures….
Willy Blix en la forge (garages du Prévent)

À bientôt pour de nouvelles images…..

Martine Guitton prépare l’espace de création à l’attention des visiteurs enfants
Concert de Willy Blix dans la forge des garages pour les enfants du Centre de loisirs Léo Lagrange de Brioude
Lecture performance chinoise pour les enfants du Centre de loisirs Léo Lagrange
Une grue prête à l’envol
Premier étage au parquet de plein bois, inauguré en 2022, les oeuvres de peintes d’Eddy Saint Martin, brodées de Barbara de Antuno, les sculptures de Daniel Chabidon
Les céramiques de Fany G. (insectes) et Anna Tepli-Aussure (feuilles) voisinent avec le tapis végétal de Rosine Astorgue dans l’ancienne étable de la Ferme Saint Éloi
Le sourire de Lou le Cabellec et, à la fenêtre de l'étage (Ferme Saint 2loi) une sculpture de Jean-Eddy Rémy
Une image rare : Lou le Cabellec dans l’espace qu’il a aménagé avec ses oeuvres papier et les céramiques de Florence Richard

Surmonté par une sculpture métal d’Eddy-Jean Rémy (Ferme Saint Éloi)

John Scot devant ses oeuvres
Birgit Yew von Keller, compositrice celte et son violoncelle
Rosine Astorgue et ses broderies végétales

Affiche des Arts ForeZtiers 2022
Affiche des Arts ForeZtiers 2022
Affiche des Arts ForeZtiers 2022
Affiche des Arts ForeZtiers 2022

Congrès de protection de la Nature, appel à contributions

La Société nationale de protection de la nature (www.snpn.fr) et l’Association pour l’histoire de la protection de la nature et de l’environnement (www.ahpne.fr), en association avec de nombreux partenaires académiques et institutionnels,

organisent un colloque universitaire international les 27-28-29 septembre 2023 à Paris à l’occasion du centenaire du « 1er Congrès international pour la protection de la nature », sous-titré « Faune et flore ; sites et monuments naturels », qui s’est tenu en 1923 à Paris.


L’intégralité de l’appel à communication est consultable en ligne :

https://www.snpn.com/appel-a-communication-colloque-international/
Le Congrès de 1923 témoigne-t-il d’un moment charnière dans l’histoire de la protection de la nature entre une phase d’éveil des dimensions nationales et internationale de ces questions jusque dans les années 1910, et une phase de première structuration et des premières réalisations des années 1910 aux années 1950 ?

En une sorte de concordance des temps entre 1923 et notre époque, il s’agit de remettre dans une perspective historique de longue durée et d’interroger les dynamiques, figures et récits, discours, pratiques et enjeux passés et actuels qui caractérisent la protection de la nature (comprise dans l’acception large et englobante de l’époque) afin d’en mesurer les permanences, mais aussi les évolutions et les points de basculement, en identifiant les différentes conceptions et manifestations de la protection de la nature, et plus largement des relations des humains avec le reste de l’écosphère.

Par l’analyse de ce moment fondateur, et de ses prémices, ainsi que de l’actualité de certains sujets abordés alors, il s’agira de retracer les origines et les fondements des différents courants de protection de la nature et de sa patrimonialisation, y compris dans l’espace colonial. L’image donnée par ce 1er congrès est celle d’une protection de la nature bien plus intégrée qu’ensuite et qu’actuellement. Il importe de restituer leur historicité et de mesurer leur médiatisation et leur postérité ainsi que celle des actions envisagées et entreprises. À l’heure de l’effondrement de la biodiversité, il sera précieux d’identifier et de questionner avec un pas de temps d’un siècle les facteurs de réussite et les facteurs de régression en matière de biodiversité.



Cet événement se donne comme principe directeur et méthodologique d’associer étroitement, autour des historiens, à la fois des chercheurs des sciences écologiques, des chercheurs des sciences humains, sociales et juridiques ainsi que des acteurs publics et privés ancrés dans les enjeux présents et dans l’opérationnalité de la protection de la nature.

Le colloque réunira des communications qui seront structurées autour de 3 axes :

– Axe 1 : Contribuer à l’histoire de la protection de la nature jusque dans les années 1950, dont le 1er Congrès représente une forme de synthèse, en s’intéressant aux origines et à l’éveil de ce mouvement et de ses diverses composantes (idées et représentations, acteurs, réalisations et pratiques).

– Axe 2 : Restituer l’histoire de l’internationalisation de la protection de la nature, jusqu’à la mise en place de l’UIPN (future UICN) en 1948 et la tenue de la Conférence scientifique des Nations Unies pour la conservation et l’utilisation des ressources naturelles (Lake Success, 1949), dont le 1er Congrès a été un jalon dont il s’agira de restituer l’éventuelle importance. Le fil historique, qui devra rester relié à 1923, pourra selon les sujets être étiré jusqu’aux années 1950 et 1960, voire éventuellement jusqu’au xxie siècle.

– Axe 3 : Analyser, sous forme d’études de cas, plusieurs problématiques de protection de la nature traitées par le congrès, en les reliant à leur actualité au XXIe siècle, en explicitant en particulier les dimensions politiques, géopolitiques, sociales, économiques et culturelles des projets scientifiques et associatifs d’action sur et pour la nature.

Les propositions de contribution doivent être adressées avant le 18 décembre 2022 à Rémi Luglia : remi.luglia@snpn.fr. Elles seront évaluées par un comité scientifique. Chaque proposition de contribution devra comporter :

– Un titre,

– Un résumé de 1 000 mots maximum en français ou en anglais, indiquant explicitement le questionnement, les sources et les articulations de la démonstration. Il est bienvenu de se référer aux 3 axes proposés.

– 5 mots-clés en français ou en anglais,

– Les coordonnées du ou des auteurs, et le cas échéant l’affiliation scientifique, en identifiant clairement le cas échéant le principal correspondant et son adresse de courriel.


Le Festival des Arts foreztiers du 22 au 25 juillet 2022, préprogramme

 

Le Festival de création contemporaine LES ARTS FOREZTIERS est un pont vivant entre les récits et les expressions de la forêt et du Forez. Il accueille des musiciens & musiciennes, des peintres, des céramistes, des sculpteurs & sculptrices, des conteurs & conteuses, des conférenciers et conférencières, passionnées par cette forme vivante et plurielle de la forêt. De plus en plus de femmes participent aux dialogues et aux installations qui se développent sur les quatre journées du festival, où il se passe toujours quelque chose d’inattendu, de joyeux et de rare. La manifestation se déroule sur le village de Chavaniac-Lafayette qui en constitue le paysage premier, entre les espaces ouverts et les déambulations.

Exceptionnellement, deux thèmes sont à l’honneur du 22 au 25 juillet 2022 (de 10 heures à 22 heures) :

RACONTER la FORÊT et LES ARBRES MUSICIENS (en hommage du roman fabuleux de l’auteur haïtien Jacques Stephen Alexis publié en 1957). Les artistes feront vibrer notre imaginaire autour de ces deux thèmes …. à leur gré et pour tisser encore plus de passerelles qui nous rassemblent . «Les pins se balancent haut dans le ciel. Ils sifflent à perdre haleine et jettent leur mélodie sombre dans le grand jour qui rayonne sur la forêt. Gonaïbo et Harmonise, la main dans la main, s’en vont parmi les arbres, empoignés par la vaste voix des conifères. Ils courent et s’emplissent au passage les mains de fraises des bois et de mûres juteuses. Ivres, ils s’enfoncent au plus épais de la forêt. « 

Cette année donc, la musique sera très présente, aux côtés des expositions, des performances et des conférences : (piano, lundi 25 juillet 18 heures 30), Birgit Yew von Keller (violoncelle et voix, airs celtiques et compositions sur le thème de la forêt et de la nature, samedi 23 juillet, 18 heures 30), Willy Rousseau (Williblix – électroacoustique et automates, tous les jours à 16 heures du 22 au 24 juillet), Céline Mounier et Albert David (lectures, création électroacoustique et danse), dimanche 24 juillet à partir de 18 heures 30),Jean-Claude Heudin (création électronique, vendredi 22 juillet à partir de 18 heures 30).

La chorégraphe et danseuse Louise Soulié-Dubol (compagnie Ettre Louve) animera une action poétique dansée collective, dans le temps éphémère du Festival.

 

La formation  » B collectif «  (curatrice Ziqi Peng) va créer vendredi 22 juillet,  dans le cadre de l’exposition de plein air de Baomei Zhong « Soit disant », une performance de 30 minutes, combinant des matières sonores et corporelles. Un enregistrement (de sons de la nature et des lectures en français et en chinois) va accompagner le quatuor pour raconter chacun de leur façon, leur histoire avec la forêt.

La liste des artistes exposants s’enrichit chaque jour : Rosine Astorgue, Sarah Barthélémy-Sibi, Véro Béné, Patrick Blanchandin, Danielle Boisselier, Daniel Chabidon, Laure Cordesse, Sylvie Dallet, Barbara D’Antuono, Albert David, Natacha de Bradke, Jean-Luc Favero, Faezeh Firoozi, Fany G. , Soline Garry, Gaële Guillaume, Martine Guitton, Olga Kataeva-Rochford, Lou le Cabellec, Weixuan Li, Wei Liu, Reine Mazoyer, Félix Monsonis, Mélanie Pasquier, Ziqi Peng, Quatsous, Fabienne Recanzone, Jean-Eddy Rémy, Florence Richard, Vincent Rillardon, Eddy Saint-Martin, Jean-Nicolas Reinert, John Scot, Philippe Tallis, Suzy Tchang, Anna Tepli- Aussure (en partenariat avec Ghislaine Verdier, L’oeil de la femme à barbe), Baomei Zhong…

Les conférences spécialisées et les expositions (peintures, céramiques, sculptures, installations, vidéos….) sont en cours d’élaboration…

Le Pays d’Art & d’Histoire du Pays de Lafayette donne rendez vous samedi 23 juillet à 14 heures 30 pour une visite guidée  de l’exposition (en la présence des artistes) et un concert  (de Willy Rousseau) à la Ferme Saint Éloi.

Sophie Gerber et Tibault Leroy, de l’INRAE (L’Institut national de la recherche agronomique) animeront une conférence sur « les différents appellations de la forêt », dimanche 24 juillet à 11 heures.

Yoann Dumeil Vaillot animera un stage « Yoga forestier, une expérience indienne » le 25 juillet de 10 heurs à 11 heures (places limitées sur réservation sur le mail artsforeztiers@orange.fr)).

Mohamed Charbagi (Alif Productions) présentera le film qu’il a produit  » Le bois qui chante » (Jean Claude Morin, réalisateur) le 25 juillet à 14 heures. Ce long métrage documentaire est consacré aux instruments de musique, dans les secrets de leurs sonorités.

L’historien René Dupuy, président du Centre d’Histoire sociale de Haute-Loire, donnera une conférence lundi 25 juillet à 16 heures sur le thème « Les conflits forestiers en Haute-Loire du Moyen Âge au XXème siècle ».

 Et  bien d’autres surprises….. qui seront annoncées au fil des pages, par affichage ou par Facebook…

Enfin,  le Festival des Arts Foreztiers s’associe à l’exposition de Félix Monsonis à Pébrac,  « Mycologies, mythologies », dans la galerie Mourgue & Pratlong (association l’Aurélie).

 

Nos partenaires universitaires et de recherche sont : La Ruche (groupe de recherche des historiens de l’environnement), deux laboratoires de recherches de l’Université de Paris Saclay (le Centre d’Histoire Culturelle des Sociétés Contemporaines et le laboratoire CIRED/CNRS), l’Institut Charles Cros, la Fédération des Parcs Naturels Régionaux… L’affiche du Festival est conçue par les étudiants de l’IUT de l’université Gustave Eiffel.

Le Petit Chaperon rouge, la Baba-Yaga, la reine de la Nuit, le Petit Poucet, les enfants verts et l’enfant-loup…. la société des Entes qui sont ces arbres – fées qui marchent…. et bien d’autres récits venus de la nuit des temps vont nous accompagner durant ces quatre journées : des entrelacs s’opèrent entre les récits symboliques et les informations forestières, qui vont enchanter nos journées.

à bientôt de se rencontrer

Sylvie Dallet

Tableau par Sylvie Dallet

 

 

 

La source (techniques mixtes sur papier lamali ©Sylvie Dallet)