C’était mon mélèze. Fort, robuste et au milieu du jardin. Probablement qu’il m’avait murmuré que ce lieu était le mien. Je m’y installais.
Il me donnait des racines sans que je ne l’aie jamais su. L’habitude de le voir dans ce quotidien sans doute avait transformé sa présence en absence. Il était là et je ne voyais rien.
Tellement élevé vers le ciel que tout le monde avait renoncé à remettre en cause cette grandeur exclusive. Les autres arbres faisaient profil bas.
Les jours de tempête il accompagnait les bourrasques du vent. Il m’effrayait aussi. Mais après il n’y avait plus qu’à ramasser les brindilles, les sécher et faire le feu dans la cheminée.
Il résistait à tout. Mes enfants couraient autour, jouant à des jeux d’enfants, invisibles aux adultes.
C’était mon mélèze.
Il est toujours là. Moi j’ai dû partir, découvrant alors soudain sa présence dans cette absence que j’avais choisie.
Il me donnait des racines, je n’en ai plus. On peut toujours se consoler en en appelant à la raison. Mais sur ce coup, impuissante la raison !
Je n’ai jamais su pourquoi sa présence ne cesse jamais de m’étreindre.
Je n’ai jamais réussi à me fixer comme disent trop de gens.
Le souvenir est là, je le vois, moi qui oublie si vite un passé qui m’incommode.
C’était mon mélèze. Je le sens très fort. D’autres que moi s’en approchent.
Moi, je pleure encore parfois.
Maryse Emel
C’était mon mélèze. Fort, robuste et au milieu du jardin. Probablement qu’il m’avait murmuré que ce lieu était le mien. Je m’y installais.
Il me donnait des racines sans que je ne l’aie jamais su. L’habitude de le voir dans ce quotidien sans doute avait transformé sa présence en absence. Il était là et je ne voyais rien.
Tellement élevé vers le ciel que tout le monde avait renoncé à remettre en cause cette grandeur exclusive. Les autres arbres faisaient profil bas.
Les jours de tempête il accompagnait les bourrasques du vent. Il m’effrayait aussi. Mais après il n’y avait plus qu’à ramasser les brindilles, les sécher et faire le feu dans la cheminée.
Il résistait à tout. Mes enfants couraient autour, jouant à des jeux d’enfants, invisibles aux adultes.
C’était mon mélèze.
Il est toujours là. Moi j’ai dû partir, découvrant alors soudain sa présence dans cette absence que j’avais choisie.
Il me donnait des racines, je n’en ai plus. On peut toujours se consoler en en appelant à la raison. Mais sur ce coup, impuissante la raison !
Je n’ai jamais su pourquoi sa présence ne cesse jamais de m’étreindre.
Je n’ai jamais réussi à me fixer comme disent trop de gens.
Le souvenir est là, je le vois, moi qui oublie si vite un passé qui m’incommode.
C’était mon mélèze. Je le sens très fort. D’autres que moi s’en approchent.
Moi, je pleure encore parfois.
Maryse Emel
Si je n’ai plus d’amis, je ferai de tous les arbres mes amis…
voilà un lien de mes photos sur qqs arbres : https://mesactualitesintempestives.wordpress.com/2015/12/08/arbres/