Dans notre nature urbaine

La ville à hauteur d’abeilles, le miel béton,

La ville à hauteur d’oiseaux, dans le vert éclatant du mois de mai,

Un levé de soleil, la Seine comme un long ruban doré déroulé jusqu’au Havre,

Le tram ce gros boa, le heurt à vélo, la chute, la peur,

Croiser le regard du conducteur, respect,

Fêter en soi chaque double-tram, un double-tram, c’est quand deux trams se croisent,

Imaginer les vies des passagers aperçus dans chaque tram,

Saluer la dame qui fait traverser les écoliers, chaque matin,

Chercher les verts et les mauves, les verts et les roses,

Retrouver chaque matin une tulipe, applaudir les premiers coquelicots,

Maudire celui qui roule à vive allure, cette gerbe d’eau qui s’infiltre dans les chaussures,

Aimer des parfums, en détester d’autres, en retrouver avec bonheur, celui du pétrichor,

Ecouter les pulsations de la ville et observer parfois des murmurations.

Thème « Intensité du présent par la relation aux autres et au monde »

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