L’arbre du milieu du monde
L’olivier:
L’arbre de la paix perpétuelle?
C’est de l’histoire kantienne!
Le rameau a grandi,
Le voici:
Arbre de l’Eternel Conflit.
Il n’est pas besoin de le nommer,
Il est connu de tous:
On l’appelle « La Mère des Conflits ».
C’est la signature d’une paix impossible,
D’une réconciliation toujours reportée,
D’une maladie orpheline
Ignorée par la Médecine.
Ici, c’est l’Allochtone,
Impur parmi les Purs
Et les Durs, les Autochtones…
Et ceux venus jadis des Amériques.
Mais là-bas, qu’en est-il?
Tout comme le moine, religieux
Du troisième ordre de Saint-François
Venu l’été de Lombardie,
Sorti de sa maison
Dans son habit ordinaire,
Pour accueillir les visiteurs,
Et leur indiquer le chemin
De la Pensée Sauvage,
A Pébrac,
L’Arbre de l’Eternel Conflit,
C’est une peinture rupestre,
Ephémère,
C’est du street art
Nuitamment réalisé,
A la craie et au charbon
Sur les enduits aléatoires des maisons,
Et l’écorce des arbres
De Chavaniac
Le dramaturge libanais Roger Assaf envoie aux Arts ForeZtiers, cette phrase du poète Elias Sanbar :
« Certains dictons palestiniens disent le lien qui s’est tissé entre l’arbre et l’homme qui partagent un même attachement à leur terre. Les anciens disent que ce n’est pas nous qui possédons l’olivier mais, lui nous possède et qu’il « est l’arbre qui ne te déçoit jamais … »
(« Dictionnaire amoureux de la Palestine », Elias Sanbar)