Nicole BARRIERE est née à Saint-Babel (Puy de Dôme) et vit entre Saint-Etienne et Saint-Babel. Une enfance à la campagne dans sa famille de paysans, encore jardiniers des paysages.
Elle a gardé de ce temps le goût des mythes de la forêt de la Comtée, qu’elle a consignés dans un petit livre fait en collaboration avec un photographe Philippe Barnoud.
Elle propose pour le festival 2016 des Arts Foreztiers, la lecture de passages de ce livre :
Là où il n’y a pas de gare
Extrait de la préface : « L’envoi de tes photos m’a comblée. Plus qu’un voisinage ou un cousinage d’espaces, c’est un patrimoine commun, territoire de soi, territoire de rêve et de mémoire. Nous allons sur les pas anciens et nous nous souvenons dans l’idée d’une dynamique qui vivifie les mythes du paganisme de nos campagnes.
Trop souvent nous pensons que nous regardons un paysage, un animal et ce sont eux qui nous regardent. Dans tes photos j’ai senti ce regard comme j’ai senti dans ma promenade, le regard de milliers d’yeux de la haie, l’invention d’image toute neuve que le bois et le troupeau ont de notre présence. Cette inversion des rôles « prédateurs » de l’observateur (photographe ou écrivain) a pour effet de nous ramener à la présence des choses, présence simple, présence animiste où chaque parcelle de vie a quelque chose à nous dire.
Cet appel au rêve et au fantasme c’est autant le chatoiement des ombres éclairées de soleil sur la route forestière que la pierre creusée qui accueille l’eau, pierre antique, berceau de vie, pêcherie remise à neuf pour le promeneur, et son arrière-plan de prairies propices à toutes les échappées ou encore l’espace diffus et lumineux qui ouvre sa clarté au songe.
Photographier et écrire sont des actes en complément. C’est l’art du photographe que de rendre à l’eau sa profondeur, son insondable, comme de faire émerger du silence les voix antiques qui se souviennent et parlent : voix d’arbres, voix de pierres, autant de signes qui nous ressemblent et nous rassemblent. »
Blog : http://nicoletta.over-blog.com/
Nicole Barrière est poète, écrivain, essayiste, traductrice.
Directrice de la collection Accent tonique aux Éditions l’Harmattan
Présidente de l’association AME (Association Mézenc Emblavez)
Membre de la Société des Gens de Lettres, de la Maison des écrivains et de l’Association internationale des Critiques littéraires. Elle défend la francophonie, les langues et les cultures menacées. Ses poèmes sont traduits en italien, persan, arabe, espagnol, roumain, albanais et lituanien.
Écritures...De nombreux recueils de poésie, dont les derniers :
Là où il n’y a pas de gare, avec les photos de Philippe Barnoud, Edition Createspace 2013
Les larmes de Pasiphaé, Edition Createspace 2014
Sept carnets du Malmaret, Edition Createspace 2014
Du pays profond, la langue. Edition Createspace 2014
L’épars, Edition Createspace 2015
Des essais critiques dont :
L’homme de Die, essai d’une poétique de la montagne dans l’œuvre d’Yves Bergeret, Createspace 2014
Ainsi que des traductions d’autres auteurs
Traduction de l’anglais « Poèmes de l’Himalaya » du poète népalais Yuyutsu RD Sharma, l’Harmattan 2009
Traduction de l’anglais « Le lendemain d’hier » de la poète kurde Nazand Begikhani, éditions de l’Amandier
Révision de traduction de l’espagnol : « Traversées poétiques, 18 poètes argentins contemporains, » l’Harmattan 2011
Révision de traduction du lituanien : « Cœurs ébouillantés » 17 femmes poètes de Lituanie, l’Harmattan 2012