« La poésie lui procure la même sérénité qu’une marche en forêt. Le sentiment d’être le maillon minuscule d’une chaîne plus grande et plus importante que lui, une cathédrale magnifique face à laquelle il n’est que poussière. Le désir de ne pas peser, de faire corps avec l’autour. Devenir le vent à travers soi.
Hannah gémit de nouveau. Il pose la main sur son épaule, ferme les yeux. Récite intérieurement le vers qu’il vient de lire. La respiration de la blessée se calme. Elle remue encore un peu, puis sombre dans un sommeil apaisé. « Je suis le marcheur de ruisseau et l’amoureux des poèmes oubliés. » Voilà ce qu’il lui dira lorsqu’elle ouvrira enfin les yeux. »
Thème « Intensité du présent par la relation aux autres et au monde »