Archives mensuelles : décembre 2016

Voeux foreztiers 2017 : « il est grand temps de rallumer les étoiles »

Les artistes foreztiers vont, sur papier du Moulin Richard de bas, vous exprimer leurs voeux…

 « Il est grand temps de rallumer les étoiles » (Apollinaire) Cett citation, vieille de cent années,  est issue  du drame « surréaliste» en deux actes et un prologue de Guillaume Apollinaire,  Les Mamelles de Tirésias, créé au conservatoire Maubel le 24 juin 1917 dans une mise en scène de Pierre Albert-Birot, décor de Serge Férat et costumes d’Irène Lagut. La musique était de Germaine Albert-Birot. La pièce a été conçue pendant la guerre de 14-18 et sa sortie en salle  occasionna un charivari de la critique.

Apollinaire en effet,  s’est inspiré du mythe du devin aveugle de Thèbes, Tirésias, tout en lui appliquant des thématiques modernes et provocatrices : le féminisme et l’antimilitarisme. Térésa change de sexe pour gagner du pouvoir parmi les hommes.  Elle souhaite modifier les coutumes, rejetant le passé pour y établir l’égalité des sexes (source Wikipedia).

Rajoutons cette citation du prix Nobel de médecine,  François Jacob qui nous émeut tout particulièrement :   » « Presque tout ce qui caractérise l’humanité se résume par le mot culture. »voeux-foreztiers

 Pensons y pour 2017…

Temps de Noël

Temps de Noël, Nicole Barrière nous adresse son poème,

dit pour la veillée de poèmes, contes et musique,
le Mardi 20 décembre, 18h30, à la Commanderie Saint-Jean au Puy en Velay

un enfant suffit, présent
une main suffit, tendue
dans le tumulte des sanglots
Ce jour, cette heure
la nudité des multitudes cherche l’autre
ouvre la page et dit : je t’aime.

dans le silence, les images des solitudes
les cieux gris sentent venir la lumière.
Et le monde se lève
cœur battant jubilation
libère et envahit
l’abime du seul mot fraternités

Jours ordinaires d’entente et d’appel
Même l’obscurité des jours de pauvreté,
c’est toujours l’étable des humbles
et l’espoir d’un jour beau d’accueil
sur la vieille terre des pleurs,
Le silence soudain chuchote.

Respirent et halètent les prières
longue marche des ombres, équinoxes des fois
Dans l’air les oiseaux d’exil ne peuvent dormir
De quelle douleur se tendent leurs ailes ?
De quel cri se fendent leurs becs ?
De quelle attente piétinent leurs pas ?

Derrière les jalousies, veillent les tempes engourdies
tourmentées d’agapes insolentes
le monde meurtri d’ordres militaires
pleure comme l’enfant dans le rocher
le songe bat et affole sa gorge
un enfant vient en silenceimg_5117
dans l’ombre de sa croix

Il fait grand soleil sur la joue des lunes
Et grande tourmente sur la douleur du monde
il arrive comme les pauvres de l’exil
dans le vent et déjà fuit vers les étoiles
Dieu le voit debout sur le soleil.