Premier extrait de « Etre la rivière » de Sacha Bourgeois-Gironde

« Très tôt dans leur histoire, les Polynésiens ont inventé des cartes à la fois cosmogoniques, mythologiques et géographiques qui situent toute chose visible dans un espace et un ordre hiérarchisé, à travers des liens d’apparentement, ce qui en facilite l’ancrage en mémoire. Ces cartes sont d’abord des cartes de navigation mentales, non écrites. En mer, pour s’orienter, il faut saisir l’interaction d’éléments de diverses natures : aériens (vents, zones à grains), terrestres (bancs de sable, écueils), et proprement marins (courants). Les maoris ont dû continuer à considérer la terre sur laquelle ils abordaient comme des navigateurs. »

Thème « La connaissance par le corps »

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