Le cœur peuplier

Dans la mythologie slave, Bouïane (en russe Буя́н) est une île légendaire, qui a la capacité d’apparaître et de disparaître à volonté. Trois frères y vivent : le Vent du Nord, le Vent d’Ouest et le Vent d’Est. Il s’y passe nombre d’évènements étranges. Kochtcheï l’Immortel y cache sa mort dans une aiguille à l’intérieur d’un œuf, dans un chêne mystique (l’Arbre du Monde). Ce chêne croît sur la Pierre-Alatyr, « père de toutes les pierres », désignant le centre du monde : qui saurait la trouver verrait tous ses désirs comblés.Peuplier de la rue des Pleus (photoSylvie Dallet)

Dans l’inspiration des Arts ForeZtiers,  pour un projet autour des métamorphoses d’Ovide (ici, la métamorphose des jeunes filles en peupliers) Vero Bene a conçu  et dessiné ce peuplier aux racines proches de l’eau, dont le tronc cache un cœur…  Cette légende du cœur de l’arbre tire ses racines d’un conte égyptien très ancien :   Le Conte des deux Frères (xve siècle avant notre ère) raconte que pour échapper à ses ennemis, le héros Bitiou place son cœur « au sommet de la fleur de l’Acacia. »

Comme un fragment de Desnos qui résonne  :

“Il était un arbre au bout de la branche
Un arbre digne de vie
Digne de chance
Digne de cœur
Cœur gravé, percé, transpercé,
Un arbre que nul jamais ne vit.”

Une réflexion sur « Le cœur peuplier »

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